La performance à l’exportation du Maroc a été lourdement affectée par la conjoncture internationale morose en 2019.
La hausse des exportations a connu un ralentissement, reculant de 10,7% en 2018 à 2,4% en 2019. En outre, en valeur absolue, la hausse des exportations (+6,6 milliards de dirhams) a été moins importante que celle des importations (+9,8 milliards), selon le diagnostic économique annuel du CESE de 2019.
En conséquence, le déficit commercial (de marchandises) continue de s’établir à des niveaux structurellement élevés, soit environ 18,3% du PIB en 2019. L’essentiel de la hausse des importations en 2019 provient des biens d’équipement, surtout les produits de l’aéronautique, des demi-produits et des produits finis de consommation. « En revanche, l’année 2019 a été marquée par une nette diminution de la facture énergétique de 7,2%. En contrepartie, la hausse enregistrée par les exportations est tirée essentiellement par deux grands groupes, à savoir l’agriculture et sylviculture (+12,1%) et l’automobile (+5,8%), principalement le câblage. Il est à souligner néanmoins, que les exportations ont dans l’ensemble connu une forte décélération par rapport à l’année d’avant », précise le document du CESE.
Ce ralentissement s’est manifesté au niveau des principaux groupes de produits, notamment, l’automobile (de 13% à 5,8%) qui semble pâtir d’un essoufflement du secteur au niveau mondial. L’impact de l’installation de l’usine « PSA » au Maroc n’a pas été entièrement observé vu que les exportations du groupe n’ont commencé que vers la deuxième moitié du mois de septembre 2019. Les exportations de phosphates et dérivés ont à leur tour connu un repli de 5,9% après une hausse de 17,6% en 2018 et ce, en raison de l’affaiblissement de la demande et de la diminution des cours mondiaux. Pour leur part, les exportations du textile et cuir ont accusé une baisse de 2,6%, souligne la même source.






