Le PJD a subi «de lourdes pertes» lors des élections législatives de mercredi, «un revers cuisant» dans l’un des derniers pays où les islamistes sont arrivés au pouvoir après 2011, écrit The New York Times.
Les Marocains ont voté aux élections législatives, municipales et régionales, les premiers de ce type dans le pays depuis le début de la pandémie de coronavirus. Pour le journal américain, les résultats étaient clairs : «le Parti de la justice et du développement qui détiennent le pouvoir depuis 2011, ont subi de lourdes pertes de haut en bas du scrutin — assez pour perdre leur majorité parlementaire» mentionne la même source.
Le résultat a montré une chose : «la diminution de l’espace que les islamistes trouvent maintenant pour eux-mêmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.» Anticipant sa défaite, le PJD avait condamné «l’utilisation obscène de fonds pour attirer les électeurs et certains superviseurs des bureaux de vote», sans nommer aucun parti.
«La plupart des décisions visant à atténuer les effets sociaux et économiques de la pandémie étaient associées au pouvoir central, la monarchie», a déclaré une professeur à l’université de Rabat, outrée de l’incurie du PJD.
En mars, le Maroc a révisé ses lois électorales en vue de favoriser la pluralité démocratique. Le parti dirigeant devra désormais former un gouvernement de coalition réunissant plusieurs partis aux idéologies différentes.