Une Déclaration conjointe de plusieurs ONG, lue par une représentante de l’Institut du Caire pour les droits de l’Homme, accable de nouveau l’Algérie.
Plusieurs ONG dénoncent dans une Déclaration conjointe une régression patente des droits de l’Homme en Algérie. Elles expriment leur inquiétude quant aux restrictions imposées à l’exercice des libertés d’expression et de manifestation. Elles dénoncent également les arrestations arbitraires des personnes ayant manifesté de manière pacifique dans le cadre des marches hebdomadaires du Hirak.
Dans leur Déclaration conjointe, ces ONG ont condamné vivement les arrestations arbitraires et illégales, la détention, les intimidations et les attaques des défenseurs des droits humains et manifestants en Algérie.
A ce titre, ce collectif associatif international rappelle que l’étudiant algérien Walid Nekkiche avait affirmé, durant son procès le 1er février 2021, avoir été victime de violences physiques, sexuelles et psychologiques, durant sa détention préventive de 14 mois en 2020, par des agents de la sécurité intérieure pendant sa garde à vue.
Ce collectif souligne aussi que les autorités algériennes ont arrêté arbitrairement des manifestants pacifiques, bafouant ainsi leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique. «En 2020, des avocats des droits de l’Homme algériens ont fait état de nombreux procès contre des individus dont le seul crime était d’exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique», ajoute-t-on.
«La législation adoptée en 2020 porte également atteinte aux droits fondamentaux (…) Les amendements au Code pénal adopté en avril 2020 autorisent l’incrimination de la liberté d’expression (…) La situation des droits de l’Homme se détériore davantage en Algérie», dénoncent ces ONG qui déplorent également que l’épidémie soit utilisée par l’Algérie pour abolir les libertés les plus fondamentales.