Le président algérien effectue au Qatar sa première visite dans un pays arabe du Golfe depuis 2019, à l’occasion d’un sommet de pays exportateurs de gaz, en pleine crise russo-occidentale et avec en toile de fond les négociations sur le nucléaire iranien. Une lettre désastreuse adressée à l’émir du Qatar a retenu l’attention : constructions absurdes de phrases, impertinence linguistique, mots manquants, un ensemble négligent et hâtif.
Abdelmadjid Tebboune a rencontré l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, à la veille d’un sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui réunit 11 pays dont le Qatar, l’Iran, l’Algérie et la Russie.
Si la rencontre entre les onze membres du FPEG intervient dans un contexte de tension extrême entre les Occidentaux et la Russie, suscitant des craintes de rupture d’approvisionnement en gaz et provoquant une envolée des prix, un autre événement a retenu l’attention : la lettre de remerciements manuscrite bourrée de fautes adressée par la présidence algérienne à l’émir du Qatar.
Le président algérien écrit vite et seulement pour couvrir du papier. C’est une remarque qui s’impose : ainsi, par endroits, dans sa lettre, des fautes, des mots manquants, des incohérences syntaxiques. Dès que les services algériens ont fait cette constatation, il ont supprimé la lettre du site de la présidence. La déplorable condition de la diplomatie algérienne d’aujourd’hui a sa racine dans la médiocrité de ses représentants. La conséquence indirecte de ceci, c’est la ruine de la langue arabe, que le régime prétend défendre.