Les fonds propres constituent globalement la première source de financement des TPME, avec une part de 28,7%, en hausse de 1,6 point par rapport à 2017, suivie de la dette financière avec une proportion atteignant 20%, en baisse de 1,2 point, comme le souligne le rapport annuel de l’Observatoire marocain de la TPME.
La dette commerciale, avec une part de 19,4%, identique à celle de 2017, constitue un autre mode de financement permettant de soulager la trésorerie des TPME, son niveau important reflétant des délais de paiement fournisseurs longs, comme le confirment les différentes études effectuées par BAM.
Le recours à la dette auprès des associés, contractée sous forme de comptes courants non bloqués, avec une proportion de 17,5%, vient au quatrième rang des différents instruments de financement des entreprises, précise le rapport.
La dette financière est constituée à hauteur de 97% par le crédit bancaire, proportion identique à celle de 2017, le reliquat étant sous forme d’emprunt obligataire. Ceci révèle un recours très modeste des entreprises au marché de la dette privée qui reste largement dominé par les émissions des établissements à caractère financier et de quelques grandes entreprises. Quant aux établissements de crédit, ils ont représenté, à fin 2018, près de 11% de l’endettement des entreprises auprès des établissements de crédit.
Ainsi, la dette auprès des associés des microentreprises, avec une part de 45% dans le total de leur passif, en 2018, contre 47% une année auparavant, constitue la première composante de leurs ressources. La part de leurs fonds propres est de moins de 20% et celle de leur dette financière est limitée à environ 11%. A l’opposé, les grandes entreprises disposent de fonds propres et de dettes financières relativement importants, avec des proportions de près de 32% et de 30,5%, suivis de la dette commerciale qui se chiffre à 22,2%, alors que la dette auprès des associés est limitée à 2,4%.