La délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a dévoilé, jeudi, à son siège à Rabat, le guide des procédures de prévention du suicide, des tentatives de suicide et des atteintes à la sécurité physique au sein des établissements pénitentiaires.
Lancé il y a trois ans dans le cadre d’un partenariat entre la DGAPR et l’organisation non gouvernementale DIGNITY-Institut danois contre la torture, le guide de prévention du suicide des détenus, s’inscrit dans un projet visant à faire de l’établissement pénitentiaire un espace de réévaluation de soi-même pour les détenus. Ceux-ci pourront s’y reconstruire afin de redevenir des citoyens bénéfiques à leur société. À cet égard, Taoufik Abtal, Chef de la division des soins de santé au sein de la DGAPR, a déclaré que l’institution dispose, grâce à ce guide, de mécanismes sûrs permettant à tous les employés des établissements pénitentiaires de repérer les cas de suicides potentiels, ce qui contribuera à les prévenir et ainsi à les réduire. «Ce guide est le fruit d’un partenariat avec l’organisation non gouvernementale DIGNITY-Institut danois contre la torture dans le cadre d’un premier accord signé par la DGAPR, d’une durée de trois ans, de 2017-2019″, précise M. Abtal, avant d’ajouter qu’un deuxième accord d’extension pour la mise en œuvre du projet de prévention du suicide et des tentatives de suicide à l’intérieur des espaces pénitentiaires a été signé, jeudi.
Le Guide de la prévention du suicide, des tentatives de suicide et des atteintes à la sécurité physique est basé sur des approches de sécurité et de réadaptation applicables au quotidien afin de préserver l’intégrité physique et mentale des détenus, et à habiliter le personnel de surveillance à reconnaître des personnes en danger. Le guide comprend plusieurs informations basiques qu’un employé pénitentiaire devrait savoir autour des causes qui potentiellement poussent au suicide, notamment l’impact de la vie en prison sur le détenu ou encore et les facteurs socio-économiques, comme le décès d’un membre de la famille du détenu, des violences entre détenus, entre autres raisons. Le guide indique également comment l’employé pénitentiaire doit surveiller les détenus à risque, et comment créer un environnement protecteur pour s’occuper de détenus qui ont tenté de se suicider ou qui se sont déjà auto-mutilés.






