La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a ouvert une enquête administrative afin d’élucider les circonstances d’un enregistrement du détenu Nasser Zefzafi, incarcéré dans le cadre des événements d’Al Hoceïma, à la prison locale “Ras El Ma” à Fès, qui a été diffusé sur la toile, apprend-on d’un communiqué de la DGAPR parvenu à la rédaction de Barlmane.com/fr.
Après avoir eu connaissance de l’enregistrement d’un appel téléphonique de Nasser Zefzafi qui a été diffusé sur la toile, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a envoyé un comité central, le 31 octobre 2019, à la prison locale “Ras El Ma” à Fès afin d’ouvrir une enquête administrative dans le but d’élucider les circonstances de cet enregistrement, de déterminer les responsabilités de la direction de la prison ainsi que de ses employés dans le but de prendre les mesures nécessaires à l’encontre d’eux et à l’encontre du détenu en question.
Il ressort des données préliminaires que Nasser Zefzafi a prétendu avoir appelé un de ses proches. Toutefois, il a communiqué avec une tierce personne qui ne fait pas partie de sa famille, pour des raisons autres que de communiquer avec sa famille. Le communiqué de la DGAPR indique également que le détenu en question ainsi que d’autres personnes incarcérées dans le cadre des événements d’Al Hoceïma ont refusé d’exécuter les ordres des employés de l’établissement pénitentiaire en refusant de rentrer dans leurs cellules. Ils les ont même battus et violentés. Suite à cela, certains employés ont subi des examens médicaux à l’hôpital universitaire Hassan II de Fès et ont, d’ailleurs, porté plainte auprès du procureur compétent. La DGAPR note dans son communiqué que les détenus en question ont refusé de se plier aux ordres des employés de la prison étant donné qu’ils n’ont pas autorisé un des leurs à passer un appel téléphonique alors qu’il avait déjà bénéficié du droit de communiquer avec sa famille le même jour.
En outre, la direction de l’établissement pénitentiaire a informé par écrit le ministère public compétent de ces faits afin de prendre les mesures nécessaires à cet égard. Afin de maintenir l’ordre et la discipline au sein de l’établissement, la DGAPR prendra les mesures disciplinaires nécessaires à l’encontre de ces prisonniers, conclut le communiqué.