La population marocaine ne bénéficie pas largement de l’Internet à «haute vitesse», cette proportion s’élève à 47% en Afrique. Le Royaume est le grand absent du peloton de tête européen continental.
Le retard marocain en matière de connections haut débit est pointé par la Banque mondiale. Selon le dernier rapport de l’institution sur le déploiement de l’internet large bande en Afrique, le Maroc arrive à la 14ème place avec un taux de 47% sur l’échelle continentale. Aussi, il est classé 9ème en termes de pénétration du haut débit mobile 4G, avec un taux de 23% en 2018. Le document note que la diffusion de la technologie du haut débit soulève la problématique des trajectoires d’usages et des usagers qui interagissent insuffisamment avec les industriels-opérateurs et les porteurs de politiques publiques.
L’essor du haut débit, considéré comme un service à vocation universelle, ne bénéficie pas d’un effet d’avalanche. Les opérateurs et les pouvoirs publics, qui intègrent des questions d’aménagement du territoire lorsqu’ils abordent cette question, discutent timidement des conditions techniques et tarifaires à l’entrée du réseau à haute vitesse.
Le rapport note également que l’essor du haut débit a profité des potentialités d’Internet, mais que la massification de cette technologie a engendré aussi de nouvelles inégalités. Il affirme que le taux de pénétration de la 3G et de la 4G n’atteint que 25% en moyenne en Afrique.