L’affaire de Nasser Zafzafi, survalorisée et instrumentalisée à outrance, n’échappe nullement à ce dilemme : peut-on et doit-on recourir aux allégations de violations extrêmement graves des droits humains pour se faire entendre ? L’AMDH a-t-elle le droit profiter de toutes les causes pour manipuler l’opinion publique internationale ?
L’affaire de Nasser Zefzafi, c’est aussi cela : la moralisation à l’excès, opportuniste et excessive, des droits de l’homme et son idéologisation à outrancière. Une affaire qui a engendré des dérives fâcheuses, comme l’effacement des nuances et des faits et le «devoir d’ingérence» dans de certains activistes dans certains procès, guidés par une supposée fibre «démocratique et humaniste» par-dessus la volonté des concernés.
La « famille » de sang ou de coeur soit-elle, de Nasser Zafzafi se ment à elle-même. Khadija Ryadi, Maâti Monjib et d’autres tyrans des opinions profitent de la situation. Ils ne défendent pas les valeurs qui sous-tendent les droits de l’Homme comme la liberté, l’égalité, et la tolérance, mais ils veulent solder leurs comptes avec l’État. Ils souhaitent faire sortir le reclus en usant de mensonges élastiques et sans consistance, affranchis de tout bon sens.
Une source activiste a déploré dans une déclaration accordée à Barlamane.com que les droits de l’Homme dépendent largement de leur instrumentalisation par certains individus dont le background renferme des fondements problématiques. Ils cherchent à donner à l’affaire les dimensions d’un drame shakespearien : l’ombre d’infractions et les allégations de torture et de maltraitance contre Nasser Zafzafi étaient de nature à entacher la sérénité du débat judiciaire.
Faut-ils le dire ? Ces allégations de traitements cruels, inhumains et dégradants et les supposés griefs de violations aux droit du détenu susmentionné, demeurent un discours sans topique, idéologique, trompeur, inauthentique et moralisant, démesuré par ses imputations car sans réalité, faute de crédibilité. À l’épreuve des faits, on constate des distorsions entre les insinuations et la vérité, et des aberrations entre des théories fabriquées qui s’opposent. À quoi cela est-il dû ?
La famille de Nasser Zafzafi ainsi que les mercenaires des causes, pêchent par excès d’utopie et de duplicité pour intimider la justice et faire libérer le quadragénaire au lieu qu’il «réponde» de ses actes.
L’AMDH et Ahmed Zafzafi, père de Nasser, ne manquent guère de discours grandiloquents, de suppositions infamantes, de crânerie. Mais, partout, hommes politiques, intellectuels et associations humanitaires internationales déclament leur désaccord avec les nervis de l’Association marocaine des droits humains, qui n’adhèrent aux principes des droits humains qu’à des fins vengeresses.
Rien sur le plan moral ne pourrait justifier le «relativisme» intéressé de cette association, sélectif pour des raisons de commodité, et encore moins sa forme particulièrement hideuse qui fait des droits humains une arme qu’on brandit contre des ennemis tout désignés.