En protestation contre la transmission de la loi organique 15-97 de la grève au Parlement, la Fédération Syndicale Mondiale (FMS) a adressé une lettre, dont barlamane.com/fr détient une copie, au Chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, en guise de protestation contre cette loi et l’exclusion des syndicats des discussions.
Dans sa lettre adressée à El Othmani, la FMS affirme que plusieurs alliances syndicales l’ont alerté contre la portée de ce projet de loi au parlement, notamment la Fédération Nationale de l’Enseignement FNE-Maroc. Ainsi elle estime que cette loi de la grève à été « imposée de facto à la classe ouvrière et à ses organisations syndicales ».
La Fédération affirme que « toutes les conventions internationales dans le domaine du travail stipulent la nécessite de négocier avec les syndicats, en tant qu’apport fondamental au débat sur les lois sociales avant de les renvoyer à l’institution du parlement ».
La fédération estime que cette loi vise à « criminaliser l’action syndicale » et qu’elle « sape le droit de grève en tant que droit social et constitutionnel utilisé par la classe ouvrière pour contrer les choix d’employeurs hostiles », ajoutant que « la classe ouvrière du Maroc et sa contribution consciente qualitative et quantitative à la production de la richesse nationale exigent la protection de leurs droits et de leurs acquis. »
Au nom de la classe ouvrière, la FMS exprime sa « profonde protestation » et invite le Chef du gouvernement à « retirer ce projet inquiétant de la loi organique du parlement ». Elle répète également que la procédure de négociations avec le syndicat doit être respectée puisqu’elle émane d’une « règle normative » et qu’il s’agit d’une « option sans réserve ».
La Fédération syndicale mondiale est une internationale syndicale fondée à Paris en 1945 et siégeant aujourd’hui à Athènes. Elle compte parmi les instances syndicales les plus importantes du monde, notamment dans les rangs des pays émergents.






