La forêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale du monde, est entrain de brûler sans discontinuer depuis le mois de juillet. Les feux de forêt au Brésil ont augmenté de 83% depuis le début 2019, par rapport à l’année précédente, notamment en Amazonie en raison de la déforestation et de la sécheresse.
Entre janvier et août, 72.843 départs de feu ont été enregistrés en Brésil, contre 39.759 sur la totalité de l’année 2018, selon des chiffres de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) qui observe notamment l’évolution de la forêt au Brésil.
Les incendies ont été les plus nombreux dans les Etats occupés en totalité ou partiellement par la forêt amazonienne. L’Etat le plus touché est le Mato Grosso, centre-ouest du Brésil, avec 13.682 départs de feu, soit une hausse de 87% par rapport à toute l’année 2018.
Les feux en Amazonie sont notamment provoqués par les défrichements par brûlis utilisés pour transformer des aires forestières en zones de culture et d’élevage ou pour nettoyer des zones déjà déforestées, généralement pendant la saison sèche qui s’achève dans deux mois.
Ces chiffres ont été remis en cause par le président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, féroce critique des politiques de protection de l’environnement, qui a limogé Ricardo Galvao, son président, l’accusant de mentir et de nuire à l’image du Brésil.
Interrogé mardi par l’AFP sur cette forte hausse des incendies, le ministre de l’Environnement, Ricardo Salles, a indiqué que « le gouvernement avait mobilisé tous les effectifs des secouristes et tous les avions » de lutte contre les incendies, « qui sont désormais à pied d’oeuvre avec les gouvernements régionaux ».
Plusieurs pays ont réclamé des sanctions internationales. La Norvège, l’un des principaux bailleurs de fonds pour la protection de la forêt amazonienne, a annoncé le 15 août le blocage de 30 millions d’euros de subventions destinées au Brésil, accusé de ne plus vouloir agir dans ce domaine. Quelques jours plus tôt, l’Allemagne avait fait de même en suspendant un versement de 35 millions d’euros, jusqu’à ce que les chiffres de la déforestation redeviennent encourageants.






