Le président français, François Hollande, a fait part de la volonté de son pays d’accueillir 24.000 réfugiés d’ici 2 ans, son quota décidé par la Commission Européenne (CE) qui prévoit de répartir un total de 123.000 réfugiés sur les pays européens durant les 2 prochaines années.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’Elysée, le chef de l’Etat français s’est dit ému par les images des réfugiés morts noyés, le cas du petit syrien Aylan, qui représente le symbole des 3000 naufragés. « Face à l’émotion et à l’inquiétude, il me revient de répondre à l’urgence et surtout à faire les choix qui doivent également dessiner notre avenir et faire face à l’afflux avec humanité et responsabilité », a-t-il souligné, en rappelant que depuis le début de l’année, il y a eu 350.000 réfugiés, soit trois fois plus que l année dernière. Il s’agit là d’une crise dramatique et grave mais qui peut être maîtrisée et le sera, a-t-il affirmé, soulignant qu’il est du devoir de la France, terre d’asile, et dont l’histoire est marquée par des générations d’exilés, d’accueillir ces réfugiés.
Le président français a proposé, à cet égard, l’élaboration, avec Angela Merkel, la chancelière allemande, d’un mécanisme permanent et obligatoire pour accueillir les réfugiés avec les autres pays européens. Il a préconisé la mise en place d’un centre de contrôle en Italie notamment pour établir la distinction entre ceux qui bénéficieront du droit d’asile et ceux qui doivent être raccompagnés de façon digne.
M. Hollande a en outre souligné que face aux 4 millions de déplacés en Turquie, en Jordanie et au Liban et des centaines de milliers dans la corne de l’Afrique, il va falloir accorder une aide massive à ces pays, au HCR et aux grandes ONG, pour réagir avec les pays d’origine et de transit et élaborer une véritable politique de co-développement.
François Hollande a, enfin, proposé une conférence internationale sur les réfugiés, ainsi qu’un débat au parlement de son pays dans les prochains jours.