En réponse aux augmentations répétées d’un ensemble de produits de consommation, au coût de la vie qui en découle et à la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, la coordination syndicale composée de la Confédération générale du travail (CGT), l’Organisation démocratique du travail (ODT) et la Fédération des syndicats démocratiques (FSD) a appelé à une grève nationale lundi prochain dans les secteurs de la fonction publique, des établissements publics et des collectivités territoriales, des transports et de la logistique.
La coordination syndicale appelant à l’organisation de cette grève générale a tenu une conférence de presse pour faire la lumière sur les problèmes actuels vécus par les travailleurs, en raison des prix élevés du carburant et de tous les produits de consommation, ainsi que pour passer en revue toutes les revendications qui devrait être soumises au gouvernement, avec en tête de liste, l’augmentation des salaires.
Dans son intervention, le secrétaire général de l’Organisation démocratique du Travail, Ali Lotfi, a révélé que la hausse des prix n’est pas le résultat d’une crise extérieure -en référence à la guerre russo-ukrainienne- mais la conséquence d’une politique fiscale adoptée par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le carburant, en plus de son retard à trouver une solution qui rétablirait l’exploitation de la raffinerie, la Samir, considérée comme une soupape de sécurité capable de fournir un stock stratégique d’hydrocarbures qui épargne le pays des fluctuations des prix.
Selon le responsable syndical, la hausse des prix des carburants est également due à l’incapacité du Conseil de la concurrence à remplir ses missions, notamment en matière de contrôle de la concurrence et d’assujettissement des prix au principe du marché, au lieu de l’entente qui est de mise entre les différentes entreprises du secteur.
Ali Lotfi a blâmé le gouvernement Akhannouch pour la poursuite de la hausse des prix, l’appelant à rétablir le système de compensation des carburants, ainsi qu’à réduire la taxe imposée à ce secteur vital, et à adopter une politique sociale basée sur le soutien au pouvoir d’achat des citoyens.