Alors qu’elle gère un secteur déjà dévasté par deux années de pandémie – et qui pèse de manière considérable dans l’économie marocaine (7 % du PIB, plus de 500 000 emplois) – La ministre du tourisme, Fatim-Zahra Ammor, a préféré mettre en avant les vertus de Zanzibar, un archipel tanzanien situé au large des côtes de l’Afrique de l’Est, dans une promo publicitaire. Un autre scandale qui met en avant les incuries de la coalition dirigée par le RNI et de son «icône» quasi-intouchable.
Les affaires impliquant les voyages à titre privé des membres de l’exécutif deviennent récurrentes, sans qu’il soit toujours évident de distinguer ce qui pourrait constituer des manquements de ce que prévoient les usages. Le scandale est d’autant plus pesant que vingt-trois personnes ont été tuées et 36 blessées dans un accident d’autocar mercredi 17 août à l’est de Casablanca, un des drames de la circulation les plus meurtriers au Maroc ces dernières années, selon un bilan des autorités régionales de la santé. Néanmoins, aucun ministre n’a préféré interrompre ses vacances.
Cela intervient alors que le gouvernement d’Aziz Akkanouch, fragilisé, devra mener à bien la grande opération annuelle de départ de sa nombreuse diaspora venue passer l’été au Maroc. La ministre Ammor, étant déconnectée, c’est la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, qui chapeaute cet important mouvement migratoire saisonnier dont les relais sont les ports espagnols de Motril, Almeria et Algésiras, de Sète et de Marseille (sud de la France) et de Gênes, en Italie.
L’Opération Marhaba mobilise près de 1 000 agents (médecins, assistantes sociales, volontaires) pour assister les expatriés dans les ports, aéroports et aires de repos au Maroc, tandis que la ministre Ammor se prélasse en Afrique de l’Est. Un autre scandale qui concerne une responsable à la tête d’un secteur primordial qui nourrit l’économie du Maroc.






