Pour beaucoup, la nouvelle loi douanière a été taillée sur mesure pour l’épouse du chef de gouvernement, laquelle s’apprête à lancer une entreprise de commerce en ligne. Depuis, les critiques fusent, accusant le couple Akhannouch de se jouer avec un certain nombre de notions qui touchent à la fois au commerce international des marchandises, aux préoccupations de l’État marocain en matière fiscale, de protection et de défense commerciale, sans oublier la lutte contre la contrefaçon. Le mariage des affaires et de la politique est également épinglé.
En Allemagne, on n’est pas tendre avec la maîtrise détournée de la réglementation nationale relevant de la douane. La fondation allemande Friedrich-Naumann, réputée proche du Parti libéral-démocrate (Freie Demokratische Partei, FDP) a publié, récemment, un article intitulé : une nouvelle plate-forme à l’image d’Amazone : comment la politique de clientélisme marocaine se met en ligne», de son auteur Damien Berger (analyste politique au sein de la même fondation, où il dirige le groupe de réflexion Ishtar MENA), dans lequel il a critiqué la politique douanière du gouvernement marocain ayant, récemment, imposé des droits nouveaux sur les achats électroniques effectués à partir des plates-formes internationales.
À cet égard, l’auteur a souligné que la nouvelle règlementation tarifaire à l’importation entrée en vigueur, depuis le mois de juillet, sert à dérouler le tapis rouge pour le projet de l’épouse du chef du gouvernement marocain, Salwa Akhannouch, qui a vu dans le commerce électronique un énorme potentiel et une opportunité à ne pas rater et s’apprête à lancer une plate-forme électronique, à l’image d’Amazon, au nom de Wasal, ajoutant que cette réglementation pèsera sur le consommateur qui se verra contraint de payer plus cher les produits qu’il achetait auprès des plates-formes internationales, à l’exemple de Shein ou Ali Baba.
De même, il a soutenu que le mariage entre affaires et politique est devenu une réalité politique au Maroc, depuis l’indépendance et que l’ascension d’Aziz Akhannouch, au poste de chef du gouvernement, est représentative d’une décennie de clientélisme.