Les dispositifs médicaux connaissent une grave pénurie au niveau mondial à cause de la pandémie du coronavirus qui a entraîné la fermeture de nombreuses usines. La demande mondiale dépasse de loin les capacités de production, soutient l’Economiste dans son édition du 16 avril.
Plusieurs usines à travers le monde ont du mettre la clé sous la porte, et les rares fabricants encore en activité reçoivent des commandes dépassant leur capacité de production. Les délais de livraison s’allongent et la pénurie s’exacerbe, écrit le quotidien. Dans un contexte de pénurie mondiale de dispositifs médicaux, certains produits ne pourront être livrés qu’à la fin de l’année, révèle L’Economiste.
La situation empirera sûrement à la reprise, selon le quotidien, « ce qui risque de perturber l’approvisionnement du Maroc ». Cela peut s’expliquer par le fait que la procédure d’enregistrement des produits importés est contraignante et fastidieuse. Pour chaque produit, un certificat d’enregistrement auprès de la direction du Médicament et de la Pharmacie au ministère de la Santé est nécessaire. Il faut ainsi présenter les documents relatifs à chacun des dispositifs médicaux.
« Sauf que ces documents doivent émaner de leur fabricant et non des intermédiaires internationaux », souligne le journal qui relève que « l’essentiel des dispositifs médicaux a été raflé au niveau mondial par les intermédiaires, au début de la crise ». Si le Maroc maintient le même rythme de l’homologation, il risque de se pénaliser sur le marché mondial, préviennent des importateurs.
L’Economiste indique que le ministère de la Santé avait mis en place une procédure plus souple pour l’obtention d’une autorisation spécifique Covid-19. Celle-ci n’a cependant pas donné les résultats escomptés, surtout vu que les documents exigés ne sont pas faciles à obtenir auprès des fournisseurs dans le contexte actuel. Les professionnels des dispositifs médicaux ont ainsi demandé de « lever provisoirement l’exigence du certificat d’enregistrement à l’importation de tous les dispositifs médicaux pendant les cinq prochains mois et de la remplacer par une déclaration de l’importateur » via internet. Le ministère se chargera ensuite des contrôles a posteriori, précise l’Economiste.
Si la procédure en question n’est pas revue, le système de santé serait privé d’une grosse partie des dispositifs médicaux nécessaires à son fonctionnement. En cause, les délais de traitement des dossiers au Maroc et de prise en charge des commandes par les producteurs, fait savoir l’Economiste.