Des actions de protestation, marquant le 114e mardi du Hirak des étudiants, se sont déroulées dans des wilayas en Algérie avec la participation de centaines de personnes.
A Alger, un impressionnant dispositif policier a été déployé sur tout le parcours habituel de la marche. La police a empêché les journalistes et les passants de filmer.
Des centaines de policiers ont entouré la Place des Martyres (point de départ de la marche) et guetté toute personne susceptible d’être venue pour participer à la marche. Certains internautes parlent de coupures d’internet pour éviter la diffusion de live.
Les étudiants ont tenté d’entamer leur marche, mais ils n’ont pas réussi à le faire à cause de l’intervention des forces de l’ordre qui ont procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines d’étudiants et de simples citoyens. L’équipe de Radio M, présente sur place pour couverture médiatique, a été invitée par la police à quitter les lieux sous prétexte qu’il n’y a pas de marche.
Zoheir Aberkarne, journaliste à Radio M, a été retenu une heure au commissariat de la Place des Martyrs avant qu’il ne soit relâché.
Il est à noter que c’est la première fois, depuis le début du Hirak, que les forces de l’ordre sont intervenues pour empêcher l’organisation de cette marche.
A l’exception de Béjaïa et de Tizi Ouzou, où des centaines de manifestants ont défilé en réitérant leurs slogans habituels et hostiles au régime en place, de simples sit-in ont été organisés à Sétif et Constantine. A Oran, les forces ont empêché l’organisation d’une action de protestation et deux étudiants ont été arrêtés à leur domicile.