4.000 dollars canadiens, soit prés de 30.000 dirhams, est le montant de l’indemnité que la Royal Air Maroc doit verser à passagers, suite au jugement rendu par un tribunal du Québec. La justice canadienne donne ainsi raison à ce couple de plaignants, Annie Martin et Amine Douab, victimes du retard d’un vol reliant Casablanca à Montréal.
En fait, l’affaire remonte au mois d’août 2014 lorsque leur avion avait décollé pratiquement 24h après l’horaire prévu. Le couple était accompagné de leurs enfants âgés respectivement de 2 ans et 8 mois.
L’information, récemment rendue publique par la télévision canadienne TVA, a été reprise par plusieurs médias à Montréal qui affirment qu’aucune assistance n’a été fournie aux passagers, précisant que le départ du vol avait été reporté plusieurs fois, pendant plus de 22 heures, sans que le personnel de la Ram ne daigne leur donner des informations. Les plus curieux se voyaient répondre qu’il s’agissait d’une panne mécanique, sans autre précision.
Les deux plaignants ont alors tenté de se faire héberger dans un des hôtels à proximité de l’aéroport Mohamed V. Essuyant un refus de la compagnie, la petite famille a passé la nuit sur le plancher de l’aérogare, avec des centaines d’autres passagers sensés prendre le même vol. Tout cela sachant qu’il ne leur a été proposé ni repas ni boisson, à une heure où les restaurants étaient déjà fermés.
Une fois de retour au Québec, Amine Douab et Annie Martin ont entamé des démarches avant que le transporteur ne leur propose une indemnité de 750$. Ils ont porté plainte et réclamé 9930 $ en dommages et intérêts et en ont obtenu 4000. De son côté, la Ram avait basé sa défense sur un article de son règlement intérieur qui indique que « les horaires ne sont pas garantis » par la compagnie. Un argument insuffisant du point de vue du juge canadien, qui considère que les passagers ont été « abandonnés », de surcroît avec des enfants en bas âge.