Le média espagnol s’intéresse à la sortie menaçante de Brahim Ghali à l’encontre de Madrid dans une interview accordée, mardi 24 mai, à la chaîne Telecinco et de villes du Sahara marocain dans d’autres médias. La Razón rapporte que la nouvelle stratégie de menaces et d’actions « commando » contre les villes incite les autres groupes sahraouis à réagir et à dénoncer de tels propos et actes.
« Les menaces du jihadisme islamique et ses méthodes violentes ne cadrent pas avec l’idiosyncrasie et la culture de la société sahraouie et ne feront que précipiter l’inscription du polisario sur la liste noire des groupes terroristes ». C’est l’opinion du MSP, Mouvement sahraoui pour la Paix, dans une déclaration envoyée à La Razón.
« En ce qui concerne les déclarations du leader du polisario, Brahim Ghali, aux médias espagnols, menaçant l’Espagne de payer la facture de sa nouvelle position, et celles de son chef militaire appelant à des actions et des attaques dans les villes du Sahara, le MSP exprime son plus fort rejet de ce langage malveillant qui ne fera que prolonger le conflit et les souffrances du peuple sahraoui », poursuit le média.
Tout en réitérant son soutien à la volonté de l’actuel gouvernement espagnol de contribuer à la solution pacifique du problème du Sahara conformément à ses responsabilités historiques, le Mouvement sahraoui pour la Paix (MSP) considère que le recours aux menaces et aux actions violentes dans les centres urbains est une preuve de l’échec de la voie militaire et de la mauvaise décision prise par la direction du polisario fin 2020 lorsqu’elle a décidé de rompre unilatéralement le cessez-le-feu en vigueur depuis 1991.
« Les menaces de jihadisme islamique et ses méthodes violentes ne cadrent pas avec les particularités et la culture de la société sahraouie et ne feront que précipiter l’inscription du polisario sur la liste noire des groupes terroristes et jetteront la suspicion sur tout Sahraoui dans tous les coins du monde », conclut-il.