L’annonce de la découverte d’un candidat-vaccin contre le nouveau coronavirus a suscité l’espoir de parvenir à une normalisation de l’activité économique à moyen terme.
Selon William De Vijlder, directeur de la recherche économique du groupe BNP Paribas, l’idée d’une sortie de crise dépend dans une large mesure de l’horizon sur lequel on se place.
Toutefois, « les décisions des ménages et des entreprises dépendent non seulement de la hausse attendue du revenu et des bénéfices, mais aussi de la dispersion de la distribution statistique autour des prévisions de croissance. La perspective d’un vaccin réduit la probabilité de résultats très négatifs et cette diminution de l’incertitude devrait finir par contribuer à un rebond de la croissance ».
L’administration d’un vaccin renforcera la résilience de l’économie, tandis qu’une succession de cycles par à-coups et ses effets délétères à long terme devraient être évités, etc. Cela implique que l’incertitude entourant la trajectoire de l’activité l’année prochaine et les années suivantes est désormais plus faible qu’auparavant, ce qui est crucial pour les investissements des entreprises qui constituent un engagement irréversible à long terme de leurs ressources financières, note le chercheur.
« En conséquence, des sociétés rentables, présentant un bilan solide, seront plus enclines à accroître leurs investissements une fois que l’incertitude aura suffisamment diminué. Cela devrait, à son tour, avoir des retombées dans d’autres domaines, y compris sur le marché du travail. Une telle évolution est très importante pour les ménages qui ont accumulé une « épargne forcée » pendant les périodes de confinement. Plus confiants dans les perspectives économiques, les ménages devraient desserrer les cordons de la bourse. In fine, la réduction de l’incertitude devrait contribuer à un redémarrage de la croissance », conclut William De Vijlder.






