La régionalisation avancée, mise en avant dans le discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 66ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, constitue un plan essentiel pour l’organisation territoriale et la modernisation de l’État marocain, a affirmé l’universitaire et spécialiste argentin en urbanisme, Luciano Scatolini.
En réaction à l’appel du Souverain au gouvernement de donner la priorité à l’application de la régionalisation avancée et de la Charte de la déconcentration administrative, l’académicien argentin a indiqué, dans une déclaration à la MAP, que “la régionalisation avancée est un plan de modernisation de l’État marocain, nécessaire à toute organisation territoriale”.
Pour ce professeur au “Lincoln Institute of Land Policy”, basé à Cambridge (Massachusetts, États-Unis), la décentralisation “est essentielle pour l’intégration territoriale de l’État et peut être considérée comme un processus de transfert de pouvoirs de l’administration centrale vers les administrations locales”, ce qui est, à ses yeux, “fondamental pour renforcer la démocratie spatiale de chaque État et permettre à toutes les régions d’un pays d’avoir un développement économique et politique”.
À cet égard, le professeur de ce prestigieux institut dont la mission est de collaborer à la résolution des problèmes économiques, sociaux et environnementaux à travers le monde, a souligné que le discours royal reflète “un esprit anti-bureaucratique”, faisant observer que le Roi veut accélérer le processus de développement de son peuple, par la régionalisation et la déconcentration administrative.
Pour l’ancien directeur du programme PROCREAR, pour le développement de plans de logement en Argentine, et professeur aux universités argentines de Buenos Aires (UBA), Avellaneda (UNDAV) et de La Plata (UNLP), la régionalisation avancée et la déconcentration administrative “constituent le meilleur et le plus efficace des outils à même d’accroître les investissements territoriaux productifs et par la même favoriser la justice spatiale”.
En ce sens, M. Scatolini, auteur de plusieurs ouvrages sur les politiques territoriales, a conclu que la régionalisation avancée “permet également de promouvoir des activités sur des axes productifs, dans les domaines touristiques, commerciaux ou industriels”.