La réunion du Conseil d’Administration de Bank Al-Maghrib (BAM), prévue le 17 mars, constitue un tournant décisif dans la politique monétaire marocaine.
Durant les dernières années plusieurs réformes ont été menées par la banque centrale, notamment le changement du statut de la banque centrale, doté désormais de nouvelles prérogatives sans oublier le passage par le Maroc à un régime de change flexible. Cette réunion se déroulera également dans un contexte où le dirham s’est déprécié de 0,80% par rapport à l’euro et s’est apprécié de 0,82% vis-à-vis du dollar. Le déficit de liquidité bancaire continue de se creuser. Le besoin des banques en cash s’est creusé de 1,6 milliard de DH au cours de la période du 28 février au 6 mars pour se fixer à un niveau moyen hebdomadaire de 70,8 milliards de DH. La conjoncture est donc délicate.
Lors du dernier conseil d’administration, Bank Al-Maghrib avait décidé en décembre 2019 de maintenir son taux directeur inchangé, à 2,25%. Ce maintien avait été décidé après l’analyse de l’évolution de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la banque pour les huit prochains trimestres. Le taux directeur des crédits est donc également au menu de cette réunion.
Il était également attendu que BAM révèle l’identité d’un nouveau Wali. Cependant, la Banque centrale vient de dévoiler la nouvelle composition de son conseil. Les membres du conseil de la banque sont Abdellatif Jouahri (wali), Abderrahim Bouazza (directeur général), Mouna Cherkaoui, Mohammed Daïri, Najat El Mekkaoui, Larbi Jaïdi, Mustapha Moussaoui, Fathallah Oualalou et Fouzia Zaaboul. Concernant le comité d’audit, il se compose de Mustapha Moussaoui (président), Fathallah Oualalou et Mouna Cherkaoui. Quant au comité de pilotage des fonds sociaux, il est présidé par Mustapha Moussaoui, fait savoir BAM. Abdellatif Jouahri est ainsi indéboulonnable.