Les exportations des armes russes ont été réduites de moitié ces cinq dernières années, selon un rapport du Sipri publié lundi. Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Russie frôlent les trois milliards de dollars et la coopération militaire entre les deux pays –critiquée par les occidentaux– est active, Moscou étant le plus important fournisseur d’armement de l’Algérie.
La Russie, longtemps deuxième plus grande exportatrice d’armes au monde, ne l’est plus. Le pays a vu ses exportations chuter de 53% entre 2014 et 2023.
Et Moscou n’exporte pas seulement moins d’armes, mais aussi vers moins de pays: en 2019, elle exportait vers 31 pays. En 2023, plus que vers 12, dont l’Algérie.
L’Ukraine est devenue le quatrième importateur mondial d’armes et la France a remplacé la Russie en tant que deuxième exportateur mondial, derrière les États-Unis, dévoile l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.
Sur la période 2019-2023, les importations d’armes en Europe ont bondi de 94% par rapport aux cinq années précédentes, dévoile l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.
En même temps, ce bond dans les importations d’armes en provenance des Etats-Unis reflète la précipitation avec laquelle les Européens ont agi pour acquérir au plus vite des armes, quitte à ne pas se concentrer sur le développement de nouveaux systèmes militaires.
Globalement, les exportations américaines ont augmenté de 17% sur la période observée, soit 42% du total des exportations mondiales d’armes.
La chute des exportations russes a profité à la France qui a vu les siennes augmenter de 47%, faisant d’elle la deuxième exportatrice mondiale d’armements (soit 11% des transferts d’armes dans le monde en 2019-2023).
Paris a particulièrement bien réussi à vendre son avion de combat Rafale en dehors de l’Europe, a constaté Katarina Djokic.