Afin de réchauffer l’économie locale, les autorités espagnoles à Sebta ont approuvé la réduction de l’impôt sur la production, les services et l’importation (IPSI) de 6 à 4%.
Le commerce commence à s’essouffler à Sebta après la fermeture de la frontière aux marchandises. Afin d’encourager et de dynamiser l’activité économique, les autorités espagnoles ont opté pour la réduction des impôts pour les professionnels, entrepreneurs et artistes à Sebta, rapporte l’économiste dans son édition du jour.
La réduction de l’impôt sur la production, les services et l’importation (IPSI) de 6 à 4% devrait, selon les médias locaux, profiter à environ un millier de travailleurs autonomes espagnols, les plus visés par la crise de commerce. Cependant, les entrepreneurs espagnols de Sebta n’approuvent pas cette mesure. Ils appellent même l’administration locale à la retenue face à l’annonce d’une probable introduction de l’obligation du visa Schengen pour les visiteurs venant de la province de Tétouan.
Un désastre économique, c’est en ces termes que l’association des commerçants espagnols de Sebta qualifie la situation actuelle à la frontière. La fermeture du passage pour les activités de commerce transfrontalier ne fait que compliquer une situation intenable pour tous, commerçants espagnols et touristes marocains en quête de shopping. C’est un véritable coup de grâce pour ces patrons de commerces. D’ailleurs, les commerçants de Sebta prédisent un futur proche assez sombre avec la menace de licenciements importants. Pour eux, il est important de limiter la casse en procédant à diverses mesures.
Soulignons qu’une alternative a été trouvée par les habitants de Tétouan afin de parer à la fermeture de la frontière de Sebta au commerce transfrontalier côté marocain. Un dispositif est en cours d’élaboration pour le transit des marchandises issues de cette enclave, à travers le port de Tanger. Le groupe qui a eu l’idée, est composé des commerçants de Tétouan. Ces derniers ont déjà fait la prospection du marché dans le cadre de l’importation des produits locaux non prohibés, via le port Tanger Med 2, à des coûts abordables. Dans la pratique, ces marchandises seront réacheminées vers Algésiras, pour être réexportées vers Tanger Med.
A noter que ces initiatives interviennent alors que la situation à la frontière ne cesse d’empirer. Après la décision du Maroc d’interdire les exportations de produits frais, dont le poisson, vers Sebta, et la fermeture du passage frontalier de Tarajal, des voix se sont élevées pour exiger la riposte des autorités espagnoles. Le président de la ville, Juan Vivas, a pris la décision de se concentrer sur des propositions à présenter au gouvernement espagnol dans le but de faire face à la situation. Une autre proposition vise à suspendre l’exception au traité de Schengen concernant Sebta et Melilla. Ceci obligerait tout voyageur marocain en transit à Sebta, à présenter un visa Schengen, qui n’était pas jusque-là exigé aux habitants de Tétouan et environs.