Une sécheresse exceptionnelle s’est abattue cette année dans le Souss-Massa. Le déficit en eau est énorme puisque les précipitations se sont faites très rares.
La région de Souss-Massa risque la pénurie d’eau en raison du déficit pluviométrique et de la baisse du taux de remplissage des barrages. Les chiffres publiés par l’Agence du bassin hydraulique montrent une baisse considérable dans les retenues des principaux barrages alimentant la région en eau potable.
On ne pourra remédier au déficit en eau dans la région Souss-Massa que grâce au dessalement de l’eau de mer. L’exploitation de cette eau non conventionnelle ne sera effective qu’en mars 2021. Autrement dit, la population doit encore attendre un an pour voir ce problème résolu. Elle aura également à faire face aux intempéries qui causent des dommages au niveau des infrastructures de production. A cela s’ajoutent les fuites permanentes enregistrées au niveau des canalisations, rapporte le quotidien les inspirations économiques.
Face à cette situation, la wilaya de la région de Souss-Massa a pris une série de mesures pour économiser l’eau à travers le lancement de campagnes de sensibilisation, l’irrigation des espaces verts par les seules eaux réutilisées à l’aide de camions-citernes puisque le réseau de canalisation de ce projet vient d’être lancé. À cela s’ajoutent les interdictions de laver les voitures en dehors des stations professionnelles, de laver les immeubles et routes, de remplir les piscines d’eau potable, outre celle d’exploiter les douches sur les plages.
Il est nécessaire de souligner que le barrage Ibn Tachfine a enregistré, à la date du 28 février, un taux de remplissage de 13%, soit 40 millions de mètres cubes au lieu de 296 millions représentant sa capacité totale. Quant aux retenues du barrage Moulay Abdallah II, elles ont atteint 17 millions de mètres cubes soit 19% de sa capacité totale qui s’élève à 90 millions de mètres cubes. Quant au barrage Abdelmoumen, son taux de remplissage baisser à 22 millions de mètres cubes alors qu’il peut contenir un maximum de 198 millions de mètres cubes. Dans ce contexte, les responsables de la région cherchent à utiliser avec prudence le stock hydrique du barrage Aoulouz et le volume retenu par le barrage Ibn Tachfine ainsi que celui de Mokhtar Soussi dont le niveau de remplissage est passé de 39 millions de mètres cubes à 18 millions.






