L’explosion d’un gazoduc le 23 août entre les zones d’Adra et d’al-Dhamir, en Syrie, a entraîné une coupure d’électricité dans tout le pays. Le ministre syrien du Pétrole et des Ressources minières affirme qu’il s’agirait d’un « acte terroriste ».
La Syrie privée d’électricité. La panne géante qui a plongé l’intégralité du pays dans le noir fait suite à l’explosion, dimanche 23 août au soir, d’un gazoduc, dans les environs de la capitale, Damas. Le système électrique en Syrie s’appuie sur la fourniture de gaz et de fioul.
« L’explosion du gazoduc entre les zones d’Adra et d’al-Dhamir est la conséquence d’une attaque terroriste », a affirmé le ministre du Pétrole et des Ressources minières, Ali Ghanem, sans fournir aucun autre détail.
L’agence officielle Sana a publié des images d’un incendie qui, selon elle, a été causé par l’explosion du gazoduc ainsi que des clichés montrant une conduite dont une portion est manquante, au-dessus d’un profond cratère. Le gazoduc arabe traverse l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban.
Certaines centrales électriques ont finalement été rebranchées et de l’électricité a été fournie à des infrastructures vitales, ont précisé les autorités ajoutant que lundi à l’aube, l’électricité revenait progressivement dans plusieurs provinces.
Série d’attaques sur les infrastructures publiques
Cet incident est le dernier d’une série d’attaques présumées menées contre les infrastructures publiques d’énergie. Le gouvernement syrien a indiqué en janvier que des plongeurs avaient placé des explosifs sur des pipelines en mer de la raffinerie de Banias, mais les dégâts provoqués n’avaient pas entraîné l’arrêt des opérations.
Le conflit en Syrie, qui a commencé en 2011, a causé la mort de plus de 380 000 personnes et le déplacement de plus de la moitié de la population d’avant-guerre. Le régime a également perdu le contrôle des principaux champs pétroliers et ses revenus liés aux ventes d’hydrocarbures se sont effondrés.