Le parlement libyen a annoncé, dimanche 30 juin, une mobilisation générale pour contrer les menaces turques. Cette décision a été prise par le président de la communauté internationale à la Chambre des représentants Akila Saleh Isa.
Le 28 juin, l’armée nationale libyenne (LNA), à travers le maréchal Khalifa Haftar, a accusé la Turquie d’une intervention directe en faveur des milices à Tripoli. Plus tôt, le 30 juin, des citoyens turcs ont été arrêtés, et un drone turc a été détruit, rapporte la BBC.
Le maréchal Khalifa Haftar a donc ordonné à ses forces d’attaquer les positions turques en Libye, Ankara a, de son côté, annoncé qu’elle n’hésiterait pas à riposter. «Il y aura un prix très élevé à payer à toute attitude hostile ou attaque. Nous riposterons de la façon la plus efficace et forte», a déclaré ce 30 juin le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, rapporté par l’AFP.
Deux jours plus tôt, le 28 juin, le Maréchal Haftar avait ordonné à ses forces de s’attaquer aux navires turcs dans les eaux libyennes ainsi que les sites stratégiques, aux compagnies et aux projets appartenant à la Turquie dans le pays. Cette offensive a été déclarée suite à la défaite de LNA après une campagne pour la prise de Tripoli, la Turquie avait été accusée d’intervention «directe» dans la bataille. Ainsi, Ahmad al-Mesmari, porte parole de LNA, a déclaré le 28 juin à l’AFP que «tout ressortissant turc circulant sur le territoire libyen pourrait être arrêté». Le 30 juin, six Turcs ont été arrêtés en Libye par les forces pro-Haftar, toujours selon l’AFP.