Carrie Lam, cheffe de l’exécutif hongkongais pro-Pékin, a accusé les manifestants pro-démocratie de conspirer à « détruire » et « renverser » la mégapole asiatique. Pour elle, ces militants ne font que provoquer le « chaos » partout à Hong-Kong.
«Nous avons vu récemment, c’est très clair, que les gens proposent de manière importante de reprendre Hong Kong, la révolution de notre temps et de contester la souveraineté nationale du pays», a déclaré à la presse la dirigeante de l’exécutif, Carrie Lam, en faisant référence à un slogan couramment utilisé lors des manifestations. «J’ose affirmer que cela vise à renverser Hong Kong, à détruire complètement la précieuse vie de plus de sept millions de personnes».
Après de nouveaux heurts dimanche soir, notamment dans le quartier très commerçant de Causeway Bay, des militants sont descendus dans des stations de métro à l’heure de pointe et ont maintenu les portes de wagons ouvertes pour empêcher les rames de partir. Cette action a paralysé le trafic, alors que des files d’attente de milliers d’usagers se formaient dans les couloirs et aux abords des stations. L’activité de l’aéroport a été aussi perturbée. Plus de 100 vols ont été annulés au départ de l’aéroport international de Hong Kong. Une grève générale a été également lancée dans le but d’accroître la pression sur les autorités pro-Pékin.
Et de préciser qu’il s’agit de la plus grave crise politique qu’ait connu Hong Kong depuis sa rétrocession par Londres en 1997. Les manifestations organisées depuis deux mois dans la mégapole sont de plus en plus souvent suivies d’affrontements entre petits groupes radicaux et forces de l’ordre.