Fait inédit qu’un ex-ministre de la Défense puisse être jugé par la justice suisse, assure le média hélvétique. Les faits tels que relatés par La Tribune de Genève (TDG) énoncent que : « le Ministère public de la Confédération reproche en effet au général algérien Khaled Nezzar des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », lors de la guerre civile en Algérie, qui se sont passés entre le 14 janvier 1992 et le 31 janvier 1994.
L’organisation Trial International, à l’origine de la dénonciation, déclare qu’il s’agit là d’ «un pas de géant dans la lutte contre l’impunité». La Tribune de Genève déclare qu’ « Une décision formelle de clôture de l’instruction, suivie d’un acte d’accusation, est attendue très prochainement. TDG précise que «c’est la dernière occasion pour les victimes algériennes d’obtenir justice. Personne n’a jamais été poursuivi en Algérie, et encore moins jugé pour les crimes commis durant la guerre civile», souligne encore Philip Grant, directeur de Trial.
Le média reprend également la déclaration de l’avocate d’un des six plaignants, Laïla Batou, qui étaye les accusations de la justice suisse : «Elle reproche au général d’avoir, en sa double qualité de ministre de la Défense et membre du Haut Comité d’État algérien, participé comme complice à la commission de crimes de guerre, de meurtres, de tortures, de traitements inhumains et de détentions illégales, ainsi qu’à des assassinats dans le contexte d’une attaque systématique et généralisée contre la population civile ou alternativement à des meurtres comme crimes contre l’humanité.»