L’Algérie vient d’être classée comme la «championne d’Afrique» en matière de blocage des transferts de fonds des compagnies aériennes. Une piètre performance pour un pays qui ne cesse de s’enorgueillir de ses réserves en devises.
L’Association du transport aérien international (IATA) a publié récemment un classement mondial des gouvernements empêchant les transporteurs de rapatrier leurs revenus provenant de la vente de billets et d’autres activités, conformément aux conventions internationales et aux obligations des pays membres.
L’Algérie figure au 1er rang africain et à la 3e position mondiale dans ce triste classement, avec des fonds bloqués de l’ordre de 286 millions de dollars pour une période de 37 mois.
Elle n’est devancée que par le Pakistan et le Bangladesh, qui font respectivement la rétention de 411 millions de dollars et 320 millions de recettes générées sur ces marchés.
En revanche, l’IATA a vivement salué les progrès réalisés dans ce domaine par le Nigeria, qui vient de s’acquitter de 98% des 850 millions de dollars bloqués auparavant.
«Nous félicitons le nouveau gouvernement nigerian et la Banque centrale du Nigeria pour leurs efforts visant à résoudre ce problème», s’est félicité Willie Walsh, directeur général de l’IATA, espérant que le gouvernement débloque les 19 millions de dollars restants et continue à donner la priorité à l’aviation.
Dans un communiqué, l’IATA réjouie de «l’évolution positive» en termes de réduction des fonds bloqués, redescendus actuellement à 1,8 milliards de dollar, grâce aux efforts consentis par des pays comme le Nigeria et l’Égypte.
L’Association rappelle que le rapatriement efficace des revenus des compagnies aériennes est garanti par des accords bilatéraux, notant qu’aucune entreprise «ne peut fonctionner à long terme sans accès aux revenus légitimement gagnés».






