Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé, jeudi soir, que son pays ne s’excusera pas pour l’avion russe abattu par l’armée de son pays, soulignant que ce sont les russes qui devraient plutôt s’excuser d’avoir violé l’espace aérien de son pays.
« S’il y a des excuses à présenter, ce n’est pas à nous de le faire, mais à ceux qui ont violé notre espace aérien » a affirmé Erdogan soulignant que son gouvernement ne souhaite pas une escalade de la tension avec la Russie.
« Nos pilotes et nos forces armées ont uniquement fait ce qui leur incombe, nous devons respecter nos engagements selon les règles d’engagement » a-t-il assuré, dans une interview accordée à CNN.
« La diplomatie l’emportera de nouveau » a ajouté Erdogan précisant être persuadé que les relations entre les deux pays s’arrangeront.
En réponse à une question sur les propos de certains responsables russes l’accusant d’être le complice des terroristes, le président turque a fait savoir que ce sont les russes qui s’attaquent aux forces modérées de l’opposition syrienne au lieu de prendre pour cible les terroristes de Daesh et par conséquent, il n’accepterait pas de telles remarques de leur part.
Par ailleurs, le quotidien Hyrriyet, a annoncé vendredi, se référant à des sources diplomatiques, que l’aviation de guerre de Turquie a suspendu les vols au-dessus du territoire syrien dans le cadre des opérations de la coalition internationale anti-EI suite à l’incident du bombardier russe abattu.
La décision a été prise après la destruction, le 24 novembre dernier, d’un bombardier russe Sukhoi Su-24 au-dessus du territoire syrien par un missile air-air tiré depuis un F-16 turc. Un des deux pilotes a trouvé la mort alors que l’autre a survécu, rappelle-ton.