L’écrivain et poète Abdellatif Laâbi, victime d’une agression chez lui le 19 octobre dernier, affirme n’avoir plus de doute sur le motif, au moins sur un point, de l’acte: L’intention de l’agresseur n’était pas le vol, selon lui. » Dès son intrusion dans notre maison, il m’a attaqué directement au couteau et en visant avec précision un endroit du corps où l’arme pouvait causer l’irréparable. Mais, en toute objectivité, nous ne pouvons pas nous prononcer sur le mobile d’un tel acte, et donc sur l’hypothèse qu’il ait pu être commandité », a-t-il précisé.
M. Laâbi qui s’exprimait à travers un post publié sur sa page Facebook, revient sur cette agression dont ils ont été victimes, sa femme Jocelyne et lui, le 19 octobre dernier. Un moyen de montrer sa gratitude à tous ceux qui lui ont manifesté leur solidarité et surtout de répondre aux inquiétudes et interrogations que tout le monde se pose quant à leur état de santé et la signification de l’agression.
Pris en charge depuis le 30 octobre à l’Hôpital intercommunal de Créteil, ville de la banlieue sud-est de Paris, Laâbi affirme avoir, côté santé, » perdu du temps avant d’être en mesure d’entreprendre les explorations médicales nécessaires afin de mesurer l’étendue des dégâts ».
» Les blessures à la tête infligées à Jocelyne ont nécessité huit points de suture. Un éclat de la poterie utilisée par l’agresseur pour la frapper est encore incrusté dans sa boîte crânienne. D’autres coups lui ont cassé trois dents et provoqué de multiples ecchymose », a-t-il dit.
Quand à son état de santé, Laâbi indique que « sa cage thoracique a été sérieusement endommagée » et que les médecins attendent les résultats des explorations supplémentaires qu’ils lui ont prescrit pour « se prononcer sur la réalité de son état de santé et lui prodiguer les soins adéquats ».
Par ailleurs, le coup de couteau porté à son cou est passé à quelques millimètres de la carotide mais il a touché sa trachée artère, ce qui a provoqué un emphysème sous-cutané, indique le post.
En attendant les résultats de l’enquête – dont Maître Abderrahim Jamai du barreau de Rabat s’occupe- Laâbi ne cache pas que le choc psychologique a été rude, et qu’il leur faudrait( à sa femme et à lui) du temps et de la ténacité pour le dépasser.