L’Académie du Royaume du Maroc, en partenariat avec l’Institut du Monde arabe, le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et la Fondation nationale des Musées, organise du 17 octobre 2019 au 25 janvier 2020 une exposition placée sous le thème « Trésors de l’Islam en Afrique : de Tombouctou à Zanzibar », en continuité de celle organisée à Paris, du 14 avril au 30 juillet 2017 qui offre au visiteur une fresque étonnante sur cette partie de l’histoire, à la manière d’une « légende des siècles ».
1.300 ans d’histoire sont mis en exergue à travers cette exposition, qui constitue un réel voyage dans le temps alliant l’art, l’archéologie, l’architecture et l’ethnographie dont témoignent plus de 250 œuvres d’art patrimoniales et contemporaines, issues de collections publiques et privées du Maroc, d’Afrique et d’Europe. L’exposition s’articule autour de 3 axes, à savoir, les chemins de l’islam, les gestes du sacré et les arts de l’islam au sud du Sahara, afin d’explorer les liens entre le monde arabo-musulman et l’Afrique subsaharienne.
L’exposition, qui se déploie dans trois espaces emblématiques de Rabat, le Musée d’art moderne et contemporain de Mohammed VI, la galerie Bab Rouah et la galerie Bab El Kébir, conformément aux instructions du Roi Mohammed VI, explore le domaine des cultures de l’Islam en Afrique subsaharienne. Historiquement, ainsi que le dépeint l’exposition, la diffusion de l’Islam a été un facteur majeur d’épanouissement de plusieurs sociétés nouvelles. Cet événement, relève la singularité de la création artistique passée et contemporaine, représentant la diversité des cultures et des pratiques du monde musulman. Ainsi, pour M. Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, « ce parcours sera un voyage dans le temps passé et présent d’un pan majeur du patrimoine spirituel africain mais se veut aussi un itinéraire initiatique dans les espaces patrimoniaux d’une ville qui reste méconnue ou peu connue et qui recèle, dans les lieux les plus humbles de ses rues, de ses demeures et de ses sites les traces d’une histoire millénaire, à redécouvrir et à réécrire ».
Le choix des trois espaces d’art pour exposer l’histoire de l’islam en Afrique, est signifiant. Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, relève que « ces trois lieux feront de la ville de Rabat la cité où toutes les expressions artistiques de l’Islam en Afrique viendront démentir préjugés et stéréotypes, et affirmeront que s’il y a diversité dans l’art musulman en Afrique, il n’y a qu’un seul Islam ».
M. Lahjomri, au fil de cette exposition itinérante, rappelle que « le Maroc partage ses racines avec l’Afrique sur le plan religieux, social et historique » ; pour lui, elle célèbre le dynamisme de l’art contemporain africain tout en tirant ses leçons de l’art ancien, dans une balade entre les racines pluriculturelles d’une Afrique portée par une génération ambitieuse, qui en dessine le présent : « le 21ème siècle est celui du continent africain », affirme M. Lahjomri.
Jack Lang, président de l’Institut du Monde arabe, de son côté, soulève le caractère exceptionnel de l’événement : « c’est une situation unique qu’est cette impulsion que donne le Roi Mohammed VI à cette exposition » ajoutant que « le Maroc est un pays d’exception. Par son histoire, ses artistes et ses créateurs, le Maroc est un pays d’une vivacité intellectuelle unique ».
Tout autour de cette exposition, l’Académie du Royaume du Maroc a initié un cycle de conférences permettant de sensibiliser le grand public aux problématiques culturelles antérieures et actuelles de l’Afrique, doublé de l’organisation d’un séminaire pour chaque conférence faisant participer des doctorants des universités marocaines. Ce cycle s’étale de janvier 2019 à janvier 2020 au rythme d’une conférence par mois et fait intervenir des experts, des historiens, des professeurs et des chercheurs d’horizons divers.






