Le Parti marocain libéral (PML) a condamné, dimanche 9 mai, l’hospitalisation en Espagne du séparatiste Brahim Ghali, et qui se trouve depuis la dernière semaine d’avril admis dans un centre médical à Logroño (nord).
La Parti marocain libéral (PML) a condamné, le 9 mai, la présence du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, en Espagne. Ce dernier faisant l’objet d’une plainte pour tortures, et a été convoqué en juin devant la justice, selon des sources judiciaires espagnoles.
L’État espagnol a recueilli Brahim Ghali malgré «son utilisation de faux papiers d’identité», par une collusion et une complaisance sans exemple à l’égard d’un individu soupçonné «de crimes graves liés à la violation des droits de l’homme, de crimes contre l’humanité, et de violations flagrantes des droits des détenus dans les camps de Tindouf ayant fait l’objet de plaintes documentées devant la justice espagnole».
Le Bureau politique du PML a tenu une réunion urgente à travers laquelle il a exprimé «son rejet absolu de cet accueil sous n’importe quel prétexte», car il s’agit d’une démarche «qui provoque les sentiments des Marocains, considérée comme une grave violation liée à la question de l’intégrité territoriale nationale, ainsi que des relations historiques profondes, de l’esprit de partenariat bilatéral et des principes de bon voisinage».
Le PML exprime dans son communiqué «sa mobilisation constante derrière le roi Mohammed VI, que dans tout ce qui concerne la défense de l’intégrité territoriale du royaume et la question du Sahara marocain» ainsi que son soutien à toutes les initiatives «pour faire face à toutes les manœuvres provocantes qui visent à saper la souveraineté et l’indépendance de la nation.»
Pour le parti, «les considérations humanitaires que les autorités espagnoles ont invoquées pour recevoir [Brahim Ghali] peuvent en aucun cas être une raison pour passer outre les crimes de falsification de passeports et d’usurpation d’identité, ni être une excuse pour dissimuler l’incident et ne pas en informer les autorités marocaines».
Le parti présidé par Issac Charia appelle «la justice espagnole, en sa qualité d’autorité indépendante, à la nécessité d’intervenir [dans cette affaire] afin d’ouvrir une enquête sous la qualification d’usurpation d’identité, tout en déclenchant des poursuites contre toutes les personnes impliquées dans cette violation flagrante des droits nationaux et des lois étatiques».
Par la même occasion, le parti «appelle la communauté internationale à intervenir afin de Brahim Ghali soit jugé en toute équité et qu’il affronte les demandes légitimes de ses victimes» tout en invitant le gouvernement marocain «à revoir toutes les formes de partenariat et de coopération avec son homogène espagnol de manière à garantir au Royaume du Maroc le droit de contester tout ce qui affecte son intégrité territoriale et viole les valeurs de bon voisinage et les principes du droit international.»