La ressortissante syrienne Mayssoun Birakdar a été la cible d’un «raz-de-marée de haine» après avoir exposé le vrai visage du commentateur Hafid Derradji par le biais d’un audio où il affiche son soutien au régime syrien.
Hafid Derradji a mal digéré le trébuchet de l’activiste syrienne à travers lequel elle a exposé le soutien du commentateur algérien au régime de Bachar El Assad. Selon nos informations, Mme Birakdar a été la cible d’insultes et de propos diffamatoires émanant de trolls liés à la Coordination des services de sécurité (CSS, renseignement algérien). «L’un des pires effets de mes révélations sur Hafid Derradji, qui sont fondées, est celui qui a entraîné la divulgation de mes informations personnelles. Je suis confrontée à des abus commis par les fonctionnaires publics à la solde du régime algérien et non par des particuliers. Ma propre considération personnelle est visée par des imputations formelles, indignes et d’une bassesse absolue», déplore Mayssoun Birakdar.
La jeune femme s’était attiré une salve de menaces après que son numéro de téléphone a été divulgué par Hafid Derradji et les renseignements algériens. «Je reçois des appels téléphoniques malveillants et réitérés, localisés en Algérie et en France. Ceux qui s’adonnent à ces tactiques subtiles et pernicieuses sont des individus mobilisés par les renseignements algériens. Je suis une citoyenne allemande et je vais envoyer toutes les traces de ces agissements à la police», a déclaré l’activiste syrienne.
«J’ai fait l’objet de menaces de mort en raison de mon litige avec Hafid Derradji», a annoncé Mayssoun Birakdar. «Il ne saurait être toléré que je puisse faire l’objet de tentatives d’intimidation visant à me réduire au silence», a-t-elle poursuivi, souhaitant que «les auteurs de ces actes en répondent devant la justice».
Hafid Derradji, journaliste controversé à beIN sports, s’est attiré les foudres des internautes arabes après avoir accusé «les partisans de la révolution syrienne» de «tenter de faire tomber le président syrien et de détruire leur pays.» «J’ai proposé à Hafid Derradji de présenter des excuses au peuple syrien après ses propos infâmes. Comme il est lâche, il a diffusé mon numéro afin que je sois harcelée», s’est indignée l’activiste dans une vidéo longue de 20 minutes.