L’administration de Barack Obama a pris lundi de nouvelles sanctions contre des responsables russes, dont un proche du président russe Vladimir Poutine.
Après l’expulsion de 35 espions russes du sol américain- accusés d’avoir interféré dans la présidentielle américaine- le gouvernement Obama a pris pour cibles cinq autres Russes, dont deux meurtriers présumés de l’opposant et ancien espion Alexandre Litvinenko, empoisonné au polonium à Londres en 2006.
Il s’agit d’Andreï Lougovoï, un agent secret russe devenu parlementaire, et de Dmitri Kovtoun, un homme d’affaires.
Le Trésor américain vise également le procureur Alexander Bastrykin, un proche du président Poutine et patron selon la presse du Comité fédéral d’investigation, l’équivalent russe du FBI américain, qui aurait conduit nombre d’enquêtes contre des opposants au chef du Kremlin.
Le Trésor et le département d’Etat ont en fait rendu publique l’actualisation d’une liste dite « Magnitski », du nom d’une loi américaine de décembre 2012 qui permet de geler les éventuels biens et intérêts américains de responsables russes interdits de séjour aux Etats-Unis car accusés de graves violations des droits de l’homme.
La liste Magnitski comprend dorénavant 44 noms et « les personnes (qui y figurent) sont inéligibles pour obtenir un visa et pour être admises aux Etats-Unis ». Certains jouent « un rôle dans la machine répressive des systèmes (judiciaires et policiers) russes et d’autres sont mêlés à des affaires de violations des droits de l’homme », a accusé la diplomatie américaine.
À noter que ces nouvelles sanctions américaines contre la Russie surviennent dans les derniers jours de la présidence Obama, avant qu’il ne passe le témoin le 20 janvier au républicain Trump.
Et pour la Russie, le milliardaire américain a clairement affiché la couleur : il veut infléchir la diplomatie américaine qu’il juge hostile à Moscou et se rapprocher de Vladimir Poutine.