Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’administration de la défense nationale, a déclaré : « Le Maroc, tout en affirmant sa ferme adhésion au cessez-le-feu, reste, avec la même fermeté, pleinement résolu à répondre avec la plus grande sévérité, dans le cadre de légitime défense, à toute menace pour sa sécurité et la tranquillité de ses citoyens ».
Cela faisait partie des réponses aux questions des membres de la Chambre des conseillers sur les récents développements au Sahara marocain, lors d’une session de la commission des affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des territoires marocains occupés.
Loudiyi a indiqué, selon un rapport de la commission des affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des territoires marocains occupés, que « les forces armées royales ont œuvré, par leur grand professionnalisme dans le domaine de la planification, du leadership et de la mise en œuvre opérationnelle, pour renforcer la bande frontalière de Guerguerat selon un plan serré pour couper la route et déjouer les manœuvres des mercenaires et ennemis de notre intégrité territoriale».
Le responsable du gouvernement a noté que l’opération menée par les Forces armées royales à Guerguerat, « a montré au monde entier la faisabilité et la légitimité de cette opération qualitative, qui a permis la circulation en toute sécurité des biens et des personnes entre le Maroc et sa profondeur africaine, ainsi qu’entre les pays européens et africains ».
En revanche, Abdellatif Loudiyi a estimé que le budget alloué à l’Administration de la Défense nationale est correct. Sa couverture totale pour l’année 2022 atteindra 50,3 milliards de dirhams, contre 47,4 milliards de dirhams pour l’année 2021, soit une augmentation de 2,9 milliards de dirhams, et donc, 6%.
Loudiy a déclaré : « On ne cache pas que le budget alloué au secteur de la défense nationale est insuffisant au vu des multiples tâches accomplies par les Forces armées royales, notamment face aux menaces dans la région qui nécessitent une vigilance constante pour tous ces forces. Ceci dit, ce budget reste raisonnable par rapport aux budgets adoptés par les pays de la région », notant qu’il représente 4 % du produit intérieur brut de notre pays.
Le responsable du gouvernement a souligné que la gestion des crédits alloués au secteur de la défense nationale se fait de manière rationnelle et est soumise à des règles et réglementations de bonne gouvernance, notant à cet égard que l’achat d’équipements militaires se fait en fixant des priorités, et à travers comités qui étudient selon des critères précis le type d’armes à acquérir et comment conclure des accords sur celles-ci.
Le Ministre en charge de l’Administration de la Défense nationale a déclaré que « compte tenu de la grande importance de la formation militaire, l’Administration de la Défense nationale tient à ce que, lors de la conclusion des accords d’acquisition de divers équipements et matériels, les contrats de ces opérations incluent des dispositions pour la formation supérieure des membres des Forces armées royales dans divers domaines liés à cet équipement, avec une dépendance progressive à l’auto-entretien des ressources humaines ».