Le Secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) s’est réuni, mercredi soir, pour examiner l’affaire du maire de Rabat, Mohamed Sadiki, a appris barlamane.com de source bien informée.
Cette réunion intervient après l’annonce par barlamane.com, de source sûre, de la plainte déposée par l’Agent judiciaire du Royaume contre ce responsable du PJD.
L’hebdomadaire « Jeune Afrique » avait, rappelle-ton, fait état des conclusions de l’audit dont a fait l’objet Mohamed Sadiki, par une commission du ministre marocain de l’Intérieur et son collègue de l’Économie et des Finances sur « l’affaire Redal » – du nom de cette filiale du groupe français Veolia, gestionnaire délégué de la distribution d’eau et d’électricité, ainsi que de l’assainissement dans l’agglomération de Rabat.
Pour sa part, barlamane.com avait publié les documents impliquant le maire dans ce scandale. Sadiki, à l’époque cadre chez Redal, avait obtenu sa mise à la retraite en 2012 pour raisons de santé, après avoir bénéficié d’un avancement « abusif » de deux catégories de grade et perçu une gratification exceptionnelle de 483 870 dirhams (environ 44 500 euros), comme l’attestent les documents publiés par barlamane.com.
Selon Jeune Afrique, l’audit pointe « la situation d’incompatibilité et de conflit d’intérêts » dans laquelle se trouve le maire en ses qualités d’ex-responsable pensionné de Redal et de président de l’autorité délégante (la mairie) de cette même société. Plus gênant encore, Sadiki continuerait de bénéficier d’un logement de fonction de Redal, et il a, fin 2015, nommé au poste de directeur du service permanent de contrôle (SPC) de la société l’un de ses ex-collègues parti à la retraite « dans les mêmes conditions douteuses » que lui.