L’Agence France-Presse (AFP) a péché une nouvelle fois contre le Maroc, et cette fois par le biais une catégorisation tendancieuse des marches du 1er-Mai. Celles survenues au Maroc, dans le calme, ont été répertoriées dans la rubrique «Guerre et conflits», tandis que les cortèges en France, ternis par des affrontements et des dégradations dans plusieurs villes, ont été classées dans la rubrique «Société civile et ville associative.»
Un choix qui interpelle, si on prend en considération les violences qui ont éclaté en France ce jour, les jets de projectiles contre les forces de l’ordre, les vitrines caillassées, les gros pétards, les commerces vandalisés, les voitures calcinées, les policiers et gendarmes blessés, les cocktails Molotov, une agence bancaire marocaine saccagée à Lyon, les centaines d’interpellations, l’usage de lanceurs d’eau, les tirs de grenades lacrymogènes, les actes de vandalisme menés par des individus cagoulés et habillés de noirs, les pillages, etc. L’AFP aurait-elle perdu le sens de l’orientation ? Aurait-elle pris ses souhaits pour une réalité?
Les mots ont un sens
L’AFP a mentionné le bon déroulement du 1er-Mai marocain en rapportant, presque avec des regrets, qu’«aucun incident n’a été rapporté au cours de ces rassemblements.» Une formulation assez étrange alors que l’expression «les rassemblements se sont déroulées dans le calme» est généralement utilisée dans ce cas.
Alors que plusieurs associations avaient tenté de contester en justice l’usage de drones par les forces de l’ordre françaises lors du cortège parisien, l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) et du Syndicat des avocats de France (SAF), auxquels s’étaient joints la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Syndicat de la magistrature (SM), ont vu leur requête rejetée par la justice, malgré les sérieuses préoccupations liées aux libertés publiques.
Ces scènes de violence, ci-dessous, auraient dû être catégorisées “Guerre et conflits” et non “Société Civile et Vie Associative”. Elles se sont déroulées en FRANCE, et non au Maroc.
Il y a juste quelques jours, la même AFP a publié une dépêche, reprise par une certaine presse française dont le quotidien Le Monde, citant les noms de plusieurs pays ayant demandé l’assistance de la France pour rapatrier leurs ressortissants du Soudan ravagé par la guerre. Le nom du Maroc figurait, par on ne sait quelle alchimie, parmi les pays ayant demandé cette assistance, alors que, sur instructions royales, trois avions de Royal Air Maroc ont été dépêchés au Soudan pour ramener les compatriotes bloqués au Soudan. Ni l’AFP, l’agence étatique, ni Le Monde, le donneur de leçons, n’ont daigné rectifier ce fake news, ni présenter des excuses… à leurs lecteurs et abonnés!