L’ancien Premier ministre français, candidat à la primaire des Républicains, Alain Juppé a reconnu, mardi à Alger, qu’à l’heure actuelle, l’issue de l’intervention militaire française « est un fiasco et un chaos ».
Juppé qui, pourtant, était au Quai d’Orsay en 2011 et 2012, au moment de l’attaque menée par la France contre la Libye, a tout de même tenté de dédouaner la France en rappelant que c’était dans un « contexte de Printemps arabe. ‘’Les peuples arabes demandaient alors une instauration de la démocratie. On nous reprochait à l’époque, nous grandes puissances, de soutenir les dirigeants », a expliqué le candidat à la primaire lors d’une conférence de presse en marge de sa visite en Algérie.
« À la suite du renversement de Kadhafi, nous avons proposé que les Nations Unies accompagnent la transition mais les responsables (libyens, NDLR) ont refusé et ont voulu se débrouiller seuls », analyse Alain Juppé, dont les propos sont rapportés par le site algérien TSA.
En revanche, il a écarté l’idée d’une nouvelle action militaire : « Je ne crois pas à une intervention militaire, mais je crois, comme en Syrie, qu’il faut trouver une solution politique ». Il a appelé l’Algérie à s’investir davantage dans la stabilisation de la Libye.
Pour ce qui est du Mali, il estime que « La France a bien fait d’intervenir. Sans l’opération Serval, il serait hautement probable que Bamako soit aujourd’hui capitale djihadiste », a-t-il souligné.
Il en est de même du dossier syrien, en affirmant qu’il il soutient la position française car « Daech nous a déclaré la guerre, ce n’est pas nous qui l’avons déclarée ».