La Libye, voisine de l’Algérie, est devenue une poudrière sans précédent.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a critiqué dimanche les «tentatives dangereuses» d’encourager les tribus libyennes à porter les armes.
De tels efforts peuvent transformer «un pays fraternel en une nouvelle Somalie», a-t-il dit dans une référence implicite aux actions de l’Égypte sur le terrain en Libye.
Dans des propos télévisés, il a révélé qu’Alger et Tunis rédigeaient une initiative sur la crise libyenne. Il n’a pas précisé, mais a souligné que l’Algérie était «en contact permanent avec toutes les parties à la crise, que ce soit en Libye ou à l’étranger».
Le dialogue reste le seul moyen de résoudre le conflit, a ajouté Tebboune.
De plus, il a critiqué la façon dont plusieurs pays sapaient les recommandations de la conférence de Berlin de janvier sur la Libye, citant comment des armes étaient encore livrées au pays. Il n’a pas précisé quelles parties envoyaient des armes.
Il a déclaré que l’Algérie ne pouvait être impliquée dans aucune initiative visant à résoudre la crise sans d’abord se référer à ses voisins. Elle doit également prendre en considération les intérêts du peuple libyen, qui a soutenu l’Algérie pendant la révolution de 1954-1962.
«Nous devons être aux côtés du peuple libyen», a-t-il déclaré, soulignant que l’Algérie «était le seul pays qui n’avait pas d’intérêts matériels en Libye. Notre seule préoccupation est son unité.
«Toutes les parties libyennes, même les tribus, veulent que l’Algérie joue un rôle dans la résolution de la crise et nous sommes à la hauteur de la tâche», a-t-il déclaré.
Dans le même temps, une source gouvernementale algérienne a révélé à
que les autorités avaient refusé «à la toute dernière minute» une visite du président du parlement libyen Aguila Saleh à Alger, prévue le 18 juillet.
Il a déclaré, sans plus de précision, que les développements sur le terrain « nous ont incités à reporter la visite ».