Lors de la conférence des pays voisins de la Libye, des voix libyennes ont commencé à mettre en garde contre toute ingérence algérienne dans la crise, estimant que l’Algérie n’est « pas qualifiée » pour jouer un rôle pivot en Libye.
Dans le même contexte, Ramzi Al-Rumaih, conseiller de l’Organisation libyenne des études de sécurité nationale, a commenté dans des déclarations, que « l’Algérie n’est ni préparée ni qualifiée pour résoudre le problème de crise de la Libye, ni la crise d’un autre pays », considérant que le premier est de résoudre leurs crises avant de penser au problème libyen.
Al-Rumaih a estimé que la Libye n’acceptera pas que l’Algérie ou tout autre pays l’examine, à l’exception des pays qui ont déjà prouvé qu’ils veulent résoudre le problème libyen de manière honnête et impartiale, rappelant les déclarations précédentes du président algérien Abdelmajid Tebboune qui ont touché la Libye. Tebboune avait déclaré que « le problème libyen ne sera résolu qu’avec notre connaissance et notre consentement ».
Al-Rumaih a estimé que les déclarations du président algérien suggèrent que l’Algérie considère la Libye comme une ville ou un État algérien, ce qui, selon lui, ne lui permettra pas de jouer un rôle pivot dans la résolution de la crise libyenne.
Il est à noter que l’Algérie a accueilli en début de semaine une réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, à laquelle ont participé les ministres des Affaires étrangères de sept pays, et qu’elle était consacrée à discuter des moyens de faire sortir la Lybie de la crise.
La Libye, l’Egypte, le Soudan, le Tchad, la Tunisie et le Mali ont été invités à la réunion, ainsi que des représentants de l’Union africaine et le représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Libye, Jan Kubis.
Le Maroc, quant à lui, a évité de commenter son exclusion de cette conférence, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a déclaré lors de sa réception par le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, que « la crise libyenne ne se réglera pas par des conférences », soulignant la nécessité pour les parties libyennes de parvenir à un accord qui permette la tenue des élections dans les délais, en décembre prochain, pour résoudre la crise de légitimité.