Depuis 2014, les prix du pétrole ont baissé de 70%. Actuellement autour de 40 dollars le baril, les cours du pétrole ne devraient que légèrement remonter d’ici la fin de la décennie (2020), pour atteindre un prix de 50 dollars le baril, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié, ce lundi 25 avril, sur les perspectives économiques régionales.
Cette « nouvelle réalité du marché pétrolier », souligne le FMI, devrait donc être intégrée par les pays exportateurs d’hydrocarbures pour leurs projections à moyen terme.
Les conséquences sur les situations budgétaires des pays concernés sont évidentes. En plus d’un effondrement des recettes pétrolières, « le solde des transactions courantes », qui constitue l’essentiel de la balance des paiements, « est passé des chiffres d’un excédent confortable à un déficit », indique le FMI, selon lequel, le déficit en question devrait donc atteindre « environ 8% du PIB en 2016 ».
Les efforts consentis sont encore insuffisants
Les soldes budgétaires de ces pays devraient également fortement se creuser, avec un déficit moyen de 12,75% du pays durant l’année en cours, avant de se réduire à une moyenne de 7% à moyens termes, selon les chiffres du FMI qui précise que dans ces conditions, l’ensemble des pays concernés, ont entamé un effort budgétaire, notamment en termes de « réduction des dépenses ».
Par ailleurs, le FMI met en garde contre les résultats potentiellement éphémères de l’outil de dépréciation monétaire : « les gains budgétaires ne seront durables qu’à condition que les dépenses, notamment la masse salariale publique n’augmentent pas sous l’effet de la dépréciation ». En d’autres termes, il ne faut pas augmenter les dépenses, notamment les dépenses de salaires, ce qui implique un gel, voire une baisse des salaires et des recrutements dans la fonction publique.