Le gouvernement algérien, visant à atténuer les retombées du verrouillage du coronavirus sur les entreprises publiques et privées, va geler le paiement de leurs impôts, a annoncé lundi le ministère des Finances.
Le gouvernement algérien accordera un répit fiscal aux entreprises touchées par le coronavirus, a annoncé lundi le ministère des Finances.
Cette décision, qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les finances de l’État en raison d’une baisse des revenus énergétiques, fait suite à une décision prise en début d’année de suspendre l’application de sanctions aux entreprises pour retards dans la réalisation des projets.
Le gouvernement a également approuvé une mesure de report ou de rééchelonnement des paiements de prêts pour les entreprises subissant des pertes en raison de restrictions destinées à limiter la propagation de la pandémie.
L’économie de l’Algérie, membre de l’OPEP, a été gravement touchée en raison de la baisse des prix mondiaux du pétrole brut depuis l’épidémie de coronavirus qui a fait baisser la demande sur les marchés internationaux.
Le pétrole et le gaz représentent 60% du budget de l’État et 93% des recettes d’exportation totales, les autorités n’ayant pas réussi pour l’instant à diversifier l’économie loin de l’énergie.
Les verrouillages visant à limiter les infections ont encore affecté la production dans ce pays nord-africain de 45 millions d’habitants.
L’économie s’est contractée de 3,9% au premier trimestre 2020 contre une croissance de 1,3% à la même période l’année dernière, selon les données officielles.
Mais cette situation n’a pas empêché le gouvernement de prendre des mesures pour aider les entreprises dans le but de maintenir la production et les emplois principalement dans le secteur non énergétique.
«Ces mesures visent à atténuer les répercussions de la crise sanitaire et à assurer la relance et la préservation (des activités des entreprises)», a déclaré le ministère des Finances dans un communiqué.