Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a annoncé ce mardi 24 août la rupture officielle des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, et ce, à compter d’aujourd’hui.
Une annonce qui intervient alors que le Maroc s’est dit disposé à aider l’Algérie pour lutter contre les incendies meurtriers qui font rage dans le nord du pays, malgré les accusations d’Alger envers Rabat, destinées à camoufler les carences criminelles du régime, lesquelles ont provoqué la colère de la population.
Elle intervient aussi après l’appel lancé début août par le roi Mohammed VI au président algérien Abdelmadjid Tebboune «à faire prévaloir la sagesse» et «œuvrer à l’unisson au développement des rapports» entre les deux pays voisins.
La dernière réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité algérien, présidée par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune et consacrée à l’évaluation de la situation après les gigantesques feux de forêt qui ont fait au moins 90 morts dans le nord du pays a connu un langage hostile envers le Maroc.
Le président Tebboune a accusé Rabat de soutenir le MAK, une organisation indépendantiste kabyle basée à Paris d’être impliquée dans ces incendies et dans le lynchage d’un homme accusé à tort de pyromanie en Kabylie (nord-est), la région la plus touchée par les feux. Il a également mis en cause le mouvement islamo-conservateur Rachad établi à Londres. Une sortie qui a provoqué des réactions consternés, accusant le régime algérien de diaboliser son voisin pour faire oublier ses débâcles.