Plusieurs expériences scientifiques sont menées actuellement pour faciliter le diagnostic de cancer avec l’odorat des chiens et de la maladie d’Alzheimer grâce aux anticorps de lamas.
L’Institut Curie mène en effet depuis septembre un test surprenant : confier la détection de cancers du sein à deux chiens. Ce soir, les chercheurs présentent au public ce projet, baptisé KDOG à Paris.
« Depuis septembre et jusqu’à février, nous envoyons des échantillons aux chiens dressés. Comme pour un frottis sauf que le laboratoire, ce sont des chiens. » En clair, des « lingettes sueur » avec laquelle une patiente malade a dormi et d’autres lingettes saines sont disposées dans des cônes. Les chiens y mettent le nez et quand ils repèrent quelque chose, ils s’arrêtent. « Je l’ai vu et c’est bluffant !, assure la biologiste. Ce n’est que le début mais les retours sont déjà très positifs. C’est un projet à la fois original et fédérateur. D’abord parce qu’il touche les amoureux des animaux mais aussi tous ceux qui ont autour d’eux une personne souffrant d’un cancer » , conclut le biologiste.
Mais la grande avancée si l’expérience est couronnée de succès, c’est que l’on pourra dépister de façon précoce une tumeur avant même de pouvoir la palper. La prochaine étape concernera le cancer des ovaires, souvent détecté trop tardivement car les signes précurseurs (saignements, douleurs au ventre), sont difficiles à repérer. »
À noter qu’une étude publiée le mois dernier dans la revue Journal of Controlled release dévoile que des chercheurs s’intéressent également aux lamas qui pourraient aider à diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Pierre Lafaye mène des expériences depuis des années pour voir si chameaux, dromadaires, lamas et alpagas peuvent aider à franchir ce grand pas dans la recherche. Grâce à eux, dans le futur, on pourra peut-être voir si une personne commence à avoir des lésions dans le cerveau.
« Ces camélidés possèdent dans leur sang des anticorps très particuliers qui peuvent pénétrer dans le cerveau, explique le chercheur à l’Institut Pasteur.Ce qui est très rare. » ajoute-t-il.
« L’idée, c’est d’injecter à des souris ces anticorps de lama. Qui viennent se fixer sur les plaques séniles et les rendent visibles par fluorescence. » Confirmant ou infirmant ainsi que la souris est atteinte par la maladie d’Alzheimer. On pourrait ainsi diagnostiquer la maladie de façon plus précoce.






