L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Amar Bendjama, a affirmé que son pays ne contrôle pas l’Islam en France, et ne participe pas à la construction de mosquées « comme c’est le cas pour le Maroc et la Turquie », mais reconnait qu’il verse 2 millions d’euros par an à la Grande Mosquée de Paris.
«Je crois que nous n’avons pas les capacités financières pour contrôler d’une quelconque manière l’islam en France», a indiqué le diplomate algérien qui était reçu, mercredi dernier, par la Mission sénatoriale d’information sur l’organisation, la place et le financement de l’islam en France et de ses lieux de culte.
Il a ajouté cependant que la nature ayant horreur du vide, «nous travaillons de concert avec le ministère de l’Intérieur pour éviter le vide dans les lieux de prière qui pourrait être dangereux pour notre communauté et pour le pays d’accueil.»
Concernant la communauté algérienne en France, il a avancé le chiffre de 2 millions d’Algériens dont « les deux tiers franco-algériens».
« Nous ne participons jamais à la construction ou la réhabilitation d’un lieu de culte », a-t-il indiqué en précisant que le soutien de son pays aux associations est minime. « D’après notre comptabilité, nous avons distribué à une cinquantaine d’associations un peu moins de 4 millions d’euros il y a 5 ans. Depuis, aucune affectation n’a été réalisée», a affirmé le diplomate algérien.
Pour ce qui concerne la Mosquée de Paris, M. Bendjama a avancé le montant de 2 millions d’euros annuels pour son fonctionnement et l’animation de l’Institut El Ghazali. Quant au coût du déploiement des imams algériens en France, détachés pour quatre ans, il reviendrait globalement à 300 000 euros par mois pour le règlement des salaires.
«Nous n’avons aucune emprise politique sur les mosquées et nous ne cherchons pas à en avoir… » a martelé M.Bendjama cité vendredi par El Watan.






