Samir Dhar, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a fait sensation, mardi 4 octobre, lors d’une réunion préparatoire à la 17e session du comité du patrimoine immatériel de l’Unesco qui doit se tenir du 28 novembre au 3 décembre à Rabat.
En sa qualité du comité du patrimoine immatériel de l’Unesco, l’ambassadeur délégué permanent a remis à sa place le délégué de l’Algérie lequel a confondu La ville de Tata avec Dakhla dans sa tentative de politiser une session d’ordre culturel. «Le Sahara est un territoire marocain, et la position algérienne sur ce sujet est étonnante. Alger est obsédé par la question du Sahara mais assure qu’il ne se considère pas comme partie prenante du dossier, assez !», a déclaré M. Dhar en réponse au délégué algérien. «Votre folie, obnubilée par l’intégrité territoriale du Maroc, vous pousse à ne plus écouter ce qu’on vous dit. Vous manœuvrez depuis cinquante ans sur ce dossier. Laissez les Nations unies faire son travail !», s’est indigné l’ambassadeur.
Les mots de l’ambassadeur mettent en évidence une réalité niée par Alger, qui assure venir aux négociations en tant que «pays observateur» alors qu’en réalité il est «partie prenante» du dossier. L’Algérie, dans le déni, appelle à des «négociations directes» entre le Maroc et les séparatistes du Polisario dont elle est le principal soutien, elle «rejette» même la formule de «tables rondes», organisées suivant une résolution de l’ONU et censées réunir le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Alger, qui récuse tout implication dans le dossier du Sahara, juge ce format quadripartie «contre-productif», une des contradictions incessantes du régime de Tebboune. Le Maroc prône pour sa part la reprise de ces tables rondes pour parvenir à une solution «fondée exclusivement sur l’initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale nationale».