Félix Sanz Roldán, qui dirigeait le Centro nacional de Inteligencia (CNI), le service de renseignement espagnol, a mis en évidence le rôle crucial du Maroc dans la sécurité régionale, lors d’une récente conférence.
Félix Sanz Roldán, ancien patron du Centro nacional de Inteligencia (CNI), le service de renseignement espagnol a salué, lors d’une conférence jeudi dernier,«l’efficience et l’efficacité des services de renseignements marocains» tout en exprimant sa «gratitude» pour le rôle majeur qu’ils jouent en matière de sécurité à l’échelle internationale. Il a appelé à consolider le partenariat stratégique régional avec le Maroc «qui peut s’élargir à d’autres volets dans le cadre d’une coopération commune entre Rabat et Madrid». Lors de son intervention, Félix Sanz Roldán a évoqué la sécurité bilatérale et régionale, la lutte antiterroriste au Sahel et la coopération entre le Maroc et l’Espagne.
Bien avant Felixe Sanz Roldán, les autorités espagnoles avaient salué le travail professionnel et la coopération des services marocains en la personne d’Abdellatif Hammouchi, Directeur général de surveillance du territoire (DGST) et de la Sûreté nationale (DGSN) qu’elles ont décoré en signe de reconnaissance du travail inlassable des services marocains. La même gratitude a été exprimée à Hammouchi par beaucoup d’autres pays occidentaux dont notamment les Etats-Unis, la France, la Belgique, ainsi que par de nombreux pays d’Afrique et d’Asie.
L’ancien chef du CNI a reconnu le rôle de Rabat dans le partage de renseignements relatifs à la lutte antiterroriste, ce qui a permis à Madrid de faire face aux «inquiétudes qui proviennent de l’Afrique». Il a également affirmé que le Maroc «a réalisé énormément de choses avec Madrid en tant qu’allié indéfectible du bloc occidental, ajoutant que Rabat «anticipe les dangers provenant de l’Afrique afin qu’elles ne puissent pas atteindre l’Europe, ou, du moins, circonscrire leur aspect négatif».
La sortie de Félix Sanz Roldán, n’est pas fortuite. Elle intervient juste après la normalisation des relations maroco-espagnoles consécutive à la reconnaissance par Madrid de la marocanité du Sahara, suivie quelques jours plus tard par la visite à Rabat du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Une visite qui a permis aux deux parties de parler franc et de s’engager solennellement dans la voie d’une coopération future saine basée sur le respect mutuel, la transparence et la loyauté.