Les forces de l’ordre marocaines ont repoussé dimanche 15 septembre une foule de candidats à l’émigration irrégulière, des Marocains et des ressortissants d’autres pays africains (y compris des Algériens) qui cherchaient à rallier la cité de Sebta, enhardis par des appels sur les réseaux sociaux. Avant cela, soixante personnes ont été interpellées entre le 9 et le 11 septembre dans plusieurs villes marocaines, pour «fabrication et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l’organisation d’opérations collectives d’émigration clandestine», selon la DGSN.
L’agence de presse algérienne, a procédé, malgré le code de la propriété intellectuelle, a utilisé des images anciennes en les présentant comme actuelles avec un mode de présentation tendancieux et des informations fragmentaires et hypothétiques. Des images décontextualisées démontrant que l’APS s’est engagée dans une entreprise de manipulation délibérée de l’opinion publique pour nuire au Maroc.
Les clichés utilisés par l’APS pour illustrer des événements du 15 septembre 2024 datent en réalité de mai 2021. À travers ce décalage temporel, et dans une volonté apparente de tromper le public et de promouvoir une certaine narration politique, l’APS donne libre cours à un détournement peu subtil des faits. Les photographes à l’origine des clichés sont Fadel Senna pour l’Agence France-Presse (AFP) et Javier Fergo pour Associated Press (AP). Les noms de ces photojournalistes, liés à des agences de renommée internationale, ne sont jamais cités par l’agence algérienne.
Cette mise en lumière dépasse le simple cadre de la vérification des faits. Il s’agit de l’intégrité d’une agence de presse d’État dans la gestion d’informations aussi cruciales que celles touchant aux crises migratoires est contestable à plusieurs titres. Ce n’est pas la première fois que l’APS exploite des modes d’expression graphique comme un outil de persuasion. La réutilisation de photos hors de leur contexte original vise à transformer la perception d’un événement pour détourner les regards des tensions politiques algériennes internes, dans un contexte où les migrations clandestines représentent un sujet brûlant, tant sur le plan humain que diplomatique.